Définitions
Intuitivement, un réseau d'automates est un ensemble d'éléments en interaction.On représente le temps par un
entier naturel:
t =
{0,1,2,3,.........,n,.........}
Automates d'états finis.
I, l'ensemble des entrées i,
Les
entrées, les états internes et les sorties peuvent
être multiples .
Le nombre des entrées
d'un automate k s'appelle la
connectivité d'entrée
de l'automate.
De plus, nous nous limiterons aux automates binaires, c'est-à-dire à deux états, par exemple 0 et 1.
Les automates booléens
opèrent sur des variables binaires, c'est-à-dire dont les
valeurs sont 0 ou 1 (FAUX ou VRAI).
Exemples: les fonctions logiques habituelles ET, OU, OU exclusif.
Tables de vérité
de quatre fonctions logiques booléennes à 2
entrées:
ET OU OU
exclusif NON-ET
Entrées 00 01 10 11 00 01 10 11 00 01 10 11 00 01 10 11
Sortie 0 0 0 1
0 1 1 1
0 1 1 0 1 1 1 0
Un automate booléen à k
entrées, dit de connectivité k,
est défini par une table de vérité donnant
l'état de la sortie pour chacune des 2k configurations
d'entrée.
Nombre d'automates booléens de connectivité k:
2 à la puissance 2k
.
Les
seize fonctions booléennes à deux entrées,
définies par leurs tables de vérité.
Un réseau
d'automates est:
un ensemble d'automates reliés entre eux de telle sorte
que les sorties des uns soient les entrées des autres.
C'est donc un graphe orienté:
Un
réseau de cinq automates booléens à deux
entrées, cinq relations logiques:
e(1) = OUex ( e(2) , e(3) )
e(2) = EQU ( e(3) , e(4) )
e(3) = ET ( e(4) , e(5) )
e(4) = EQU( e(5) , e(1) )
e(5) = OUex ( e(1) , e(2) )
On est amené à
considérer des structures de connexions variées.
La dynamique d'un réseau
d'automates est entièrement définie par:
itération séquentielle:
un seul automate à la fois change d'état.
plus
toutes les variantes.
L'ensemble des états d'un
réseau de N automates booléens
comprend donc 2N
configurations possibles.
On passe d'une configuration à une autre en appliquant la
règle de changement d'état à chaque automate.
La dynamique est donc entièrement décrite par le tableau
des successeurs.
Tableau 2.2. Tableau des successeurs. Dans la
partie droite de chaque demi-tableau, figurent les configurations
binaires et les codes décimaux des successeurs des 32
configurations initiales figurant à gauche, obtenus après
une itération parallèle par le réseau de la figure
2.4 .
A partir de ce tableau on peut tracer un graphe orienté, le graphe
d'itération:
Un
réseau d'automates est un système déterministe: si
le réseau passe une deuxième fois par une configuration
précédemment atteinte, la suite des états
parcourus après le second passage est la même
qu'après le premier .
Le système décrit donc indéfiniment une boucle
dans l'espace des états.
Pour les réseaux de grande taille on détermine:
• le nombre des différents attracteurs,
• leurs périodes,
• la taille des bassins d'attraction (le nombre des configurations qui évoluent vers l'attracteur),
• la durée des transitoires (c'est-à-dire le temps d'évolution depuis les jardins d'Eden, configurations sans prédécesseurs, jusqu'à l'attracteur).
Les lois d'échelles reliant
par exemple le nombre et la période des attracteurs au nombre
des automates sont des propriétés
génériques de la dynamique.
Les
différents automates booléens à une seule
entrée sont au nombre de quatre:
Structuré
en sous-réseaux indépendants:
Chaque sous-réseau comprend une boucle d'où sont issues
des branches par lesquelles s'écoule le signal issu des boucles.
Le signal ne peut entrer dans une boucle, car le nœud par lequel il
rentrerait aurait alors deux entrées, une interne à la
boucle, l'autre externe.
C'est aussi la raison pour laquelle un sous-réseau ne comprend
qu'une boucle:
le sens de propagation le long d'une branche est défini par la
boucle dont elle est issue; deux boucles ne peuvent donc pas être
reliées par une branche.
D'une manière imagée nous appellerons "crabes" les
sous-réseaux,
"têtes" les boucles et "pattes" les branches issues des
têtes.
La dynamique des états d'une patte correspond à la propagation d'un signal de l'entrée du premier automate vers le dernier automate de la patte.
A l'instant t,
l'état du i-ième automate de la patte ne dépend
que de l'état du premier automate de la patte au temps t-i. Si
l'on part d'une configuration initiale quelconque, le transitoire ne
subsiste que tant que le signal provenant de la configuration initiale
se propage le long des pattes.
Dans le régime permanent qui est celui des attracteurs, le
signal se propageant le long des pattes est celui issu de la tête
du crabe.
La longueur maximum du transitoire est donc celle de la plus longue
patte du crabe.
Par la suite, tout est déterminé par la boucle de la
tête. La période du crabe est donc celle de sa tête.
Deux cas se présentent, suivant que le crabe est frustré
ou non.
L'étude théorique permet donc de déterminer la
dynamique des réseaux booléens à une entrée
: